Halloween : entre mémoire des morts et lumière de l’Orient éternel

Chaque année, à la fin octobre, la fête d’Halloween illumine certains foyers de lanternes et de visages masqués. Derrière cette apparence joyeuse et commerciale se cache pourtant une tradition très ancienne, issue du rapport sacré que l’humanité entretient avec la mort, le cycle du temps et la lumière.

Halloween plonge ses racines dans la Samhain celtique, célébration du passage entre la saison claire et la saison sombre. À cette période, disait-on, le voile séparant les vivants et les morts s’amincissait : on allumait des feux pour guider les âmes et éloigner les esprits malveillants. Halloween est la contraction de la locution anglaise All Hallows’ Eve qui signifie « la veillée de tous les Saints ».  L’Église reprit cette symbolique en instituant la Toussaint et la Commémoration des morts, prolongeant le devoir de mémoire et la croyance en la continuité de l’âme.

Pour le franc-maçon, cette période marque symboliquement la descente dans la nuit avant la renaissance de la lumière au solstice d’hiver. C’est le moment où la nature se dépouille, invitant chacun à l’introspection. La mort n’y est pas perçue comme une fin, mais comme une transformation, un passage initiatique vers une autre dimension : celle de la connaissance et de la paix intérieure.

Dans le cheminement maçonnique, franchir la porte de la mort symbolique, c’est s’élever vers la vérité, abandonner les illusions de la matière pour rejoindre la lumière de l’esprit.

Ainsi, Halloween, sous ses apparences profanes, évoque ce rite de passage universel : quitter l’obscurité de l’ignorance pour s’orienter vers la clarté. La citrouille éclairée rappelle la flamme intérieure, la lumière qui ne s’éteint jamais.

C’est cette même lumière que le Maçon espère retrouver, au terme de son parcours terrestre, dans ce que la Tradition appelle l’Orient éternel : le lieu symbolique où reposent les Frères passés à l’Invisible, où la nuit cède définitivement à la Lumière.

Ainsi, Halloween nous enseigne que toute fin porte en elle une renaissance, et que la véritable lumière se découvre toujours au cœur même des ténèbres.

A.C.
Grand Trésorier