Hommage au Frère Nicolas Denis – fragments d’une planche à poursuivre

Dans la période difficile du printemps 2020, suite à la pandémie de Covid-19, en plein confinement, notre frère Nicolas Denis avait fait le choix de réfléchir de manière globale au monde qui nous entoure et de travailler avec ardeur en tant que maçon à la société qu’il souhaitait voir éclore. Il s’est ainsi interrogé sans tabous ni limitations sur de nombreux sujets sociaux que cette pandémie a révélés ou exacerbés. Il désirait ardemment engager un travail collectif dès que le confinement le permettrait.

Il nous a transmis des réflexions courageuses et généreuses sur la démocratie, le travail, l’éducation, la solidarité, le respect dû aux êtres humains et à l’environnement, le modèle économique, l’agriculture, le développement. Malheureusement, il n’aura pas pu aller au bout de sa démarche d’envergure et est passé à l’Orient éternel sans avoir eu le temps de formaliser une planche programmatique, reprenant et synthétisant l’ensemble de ses idées. Sa disparition brutale et inattendue suite à une crise cardiaque début août 2020 a laissé la loge Mozart n°13 à l’Orient de Paris, orpheline et désemparée. Au-delà de la cérémonie funèbre organisée en hommage à ce frère, cérémonie tenue en janvier 2021, dans le Temple de la rue Pétion, les frères et sœurs de la loge ont souhaité que ce travail riche puisse rencontrer un auditoire plus large.

Voici quelques-uns des extraits issus des réflexions écrites de notre bien-aimé frère Nicolas.

Les expériences de la période de pandémie que nous avons vécues ensemble sont pleines d’enseignement. Nous devons les mettre à profit pour remettre en perspective nos certitudes individuelles et collectives. En tant que FM:. il est de notre devoir de mettre à profit cette période de crise pour réfléchir en profondeur aux enjeux qui s’imposent à notre Nation et à l’Humanité. Il est encore possible de changer de mode de pensée, de « logiciel » comme le disent les adeptes de la pensée disruptive. Celui-ci doit désormais mettre l’humain et l’environnement vraiment au centre de toutes les politiques, redonnant au citoyen son statut d’homme libre et responsable, comme le proclame l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme qui soutient notre Constitution : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ».

Nous maçons pensons urgent de redonner toute sa noblesse à la politique en la mettant au service des hommes et de la planète pour trouver un équilibre durable nécessaire au développement harmonieux de l’humanité.

1) Consolider et refaire vivre le principe démocratique :

Afin de pouvoir remettre le citoyen au centre des préoccupations et de la finalité de toutes prises de décisions, il convient de revoir notre fonctionnement démocratique. Au sein de l’Assemblée nationale, les débats semblent tourner en rond et une mauvaise représentativité de nos concitoyens y est assurée. Les citoyens n’ont plus confiance dans leur personnel politique, et les jeunes ne vont pas voter. Pour redonner tout son sens à la politique, il faut la régénérer en y insufflant une nouvelle organisation plus horizontale et participative.
Il faut développer les votes citoyens locaux et régionaux de manière beaucoup plus régulière, sensibiliser les jeunes dès 16 ans sur le droit de vote en leur donnant l’occasion de l’utiliser sur des élections locales, réapprendre à s’emparer des sujets politiques et exiger de nos parlementaires élus, une communication sur leurs actions, sur leurs votes.
La démocratie doit reconnaitre le vote blanc, expression d’un choix démocratique et protéger les lanceurs d’alerte, reconnaitre l’action de groupes en santé environnementale par exemple.
La confiance doit être rétablie, basée sur la transparence, et une démocratie plus vivante peut se mettre en place à l’échelle régionale.
La transparence est favorisée par la limitation du cumul des mandats, par l’obligation d’une meilleure représentativité des différentes catégories professionnelles, et par l’affichage et le suivi des actions de nos représentants, comme cela se pratique dans les pays nordiques.
Cette transparence pourrait s’appuyer sur l’élaboration de tableaux de bord synthétiques mensuels sur l’avancement des projets de loi et des grands choix sociaux et économiques. Ils devraient être accessibles, suivis et commentés par le Gouvernement et au sein de l’Assemblée nationale en toute transparence. Ces tableaux de bord seraient composés d’indicateurs selon quatre axes :
– En fonction des valeurs de la République : Liberté, Egalite, Fraternité, Laïcité, Mixité, Solidarité ;
– Axe social : Populations, territoires, services publics, aides, dispositifs de soutiens et soutien aux associations ;
– Dimension économique : choix et contrôle budgétaire, gestion des relations avec les entreprises, gestion fiscale, choix économiques et financiers ;
– Du point de vue des institutions : suivi des projets de lois, suivi de la transparence des coûts de gestion de la représentation nationale, suivi de la représentation à l’international.

Un nouveau type de gouvernance entre le Gouvernement et le peuple Français, entre les institutions, le Gouvernement et le Parlement, et en lien avec les citoyens, est devenue nécessaire. Cette nouvelle gouvernance devrait s’appuyer aussi sur deux assemblées plus restreintes, sur des relais des ministères au sein des nouvelles régions, ainsi que sur une plus grande dynamique participative à l’échelon régional. Il est urgent de revivifier notre démocratie avec plus de participation citoyenne et une confiance accrue en nos représentants. En cela, l’éducation constitue le socle indispensable pour l’émancipation de tous citoyens.

2) Rénover l’éducation :

Il est temps de s’appuyer sur des méthodes pédagogiques comme cela se pratique à l’école Montessori, en formant nos enseignants à beaucoup plus de pédagogie nouvelles. Aux côtés des savoirs fondamentaux théoriques qui sont le socle de l’éducation, il faut mettre en avant le collectif, l’entraide, la bienveillance dont on a tant besoin aujourd’hui.
Il est important de privilégier la coopération, la conscience de soi et des autres, par une éducation émotionnelle et relationnelle pour sortir du système  compétitif et violent actuel et permettre le “vivre ensemble” et une éducation à la paix.
Apprenons aux élèves que l’échec est la base de tout apprentissage. Donnons du pouvoir de décision à l’enfant sur ce qu’il souhaite apprendre, en l’aidant uniquement s’il en fait la demande (apprentissages autonomes). N’imposons plus mais accompagnons, et donc favorisons l’enthousiasme dans les apprentissages.
Notre but est bien d’encourager le développement des points de force de chacun plutôt que de pointer en permanence ce qui ne va pas. Donc sortir du ”tout pareil pour tout le monde”. 
Il s’agit de sortir de la domination de l’adulte et de la soumission de l’enfant, permettre la co-construction des règles et la responsabilisation de chacun ; de développer le sens critique par l’expérimentation et non l’instruction descendante, le développement de projets personnels de l’enfant et la confiance qu’on accorde à l’enfant dans sa capacité à y arriver et à apprendre de ses erreurs.
Tout ceci conduit à repenser la relation adulte/enfant, la structure même de la classe. C’est en définitive mettre l’éducation au cœur du changement, en commençant finalement par éduquer aussi les adultes.
Le développement de la pratique par rapport à la théorie et aux savoirs aurait aussi beaucoup de sens. Les professeurs pourraient intégrer dans leurs cours des interventions de professionnels invités pour prodiguer des cours pratiques en lien avec les cours théoriques. Rien de mieux qu’une immersion régulière avec des professionnels et ce dans tous les domaines : des biologistes, des ingénieurs, des informaticiens, des maçons, des jardiniers, des artisans, des comptables, des journalistes, des archéologues, des peintres, des graphistes, des communicants, des secrétaires, des hommes d’affaires…
L’objectif consisterait à rendre l’enseignement plus concret en bénéficiant des expériences de chacun et à ouvrir le champ des possibles à tous quels que soient les milieux sociaux. On pourrait ainsi envisager le temps scolaire en trois temps : un tiers d’enseignement théorique, un tiers pratique et un tiers dédié aux sports.
Le numérique est partout et il doit y avoir une égalité numérique pour tous. Il faut parachever l’équipement de tous les collèges et lycées de tablettes numériques, pour que chaque enfant ait le même accès à ces outils.

3) Revoir notre relation au travail :

Cette période vient de nous rappeler combien certains métiers invisibles de notre quotidien sont d’intérêt général : caissières, éboueurs, livreurs, agriculteurs, agents de maintenance, soignants, tous nous permettent d’assurer nos besoins vitaux en démontrant que la valeur d’un travail est faite d’utilité et de disponibilité.
Pourtant le nombre d’emplois « à la tâche » augmente et où le concept de plateformes crée un nouveau prolétariat qui échappe au système de protection sociale.
Que nous soyons salariés, fonctionnaires, indépendants, chefs d’entreprises ou retraités, la communauté doit reconnaître ce que chacun lui apporte. Tout travail doit être respecté et rémunéré à sa juste valeur.
La formation et l’intégration des jeunes au monde professionnel doivent devenir notre priorité.
Il faut reconsidérer le chômage en le transformant en une période de participation solidaire envers la société : aide aux personnes, aide à l’entretien des biens collectifs…. Si chacun participe à des activités pour la société, cela crée du vivre ensemble, réduit l’argent versé en allocations pour l’investir dans des domaines tels que la recherche et la santé.
Contrairement au revenu de base qui ne change rien au capitalisme, le salaire à vie est un projet de société permettant la sortie du modèle capitaliste en s’appuyant sur les mécanismes déjà existants, en particulier le régime général de Sécurité Sociale.
L’attribution d’un salaire à vie pour tout un chacun serait une manière de reconnaître un droit économique : nous sommes toutes et tous productrices et producteurs de valeur économique. Il s’agirait d’un salaire de base entre 1500€ et 6000€.Il évoluerait en fonction de notre savoir-faire, savoir-être, compétence, participation aux tâches communes de la société, pénibilité. Ce projet devrait s’accompagner de la création de caisses d’investissement en lieu et place des banques et actionnaires afin de nous permettre d’investir sans dépendre du crédit bancaire ou du capital des actionnaires (c’est-à-dire de la propriété lucrative). Ainsi, la création d’entreprises serait totalement libérée du carcan capitaliste qu’est le crédit. De plus, elle n’aurait plus à s’occuper des salaires car versés par la caisse des salaires.
Aujourd’hui le travail est essentiellement concentré sur de grandes agglomérations, ce qui entraîne une désertification de certaines zones rurales et engendre des difficultés pour les personnes travaillant dans ces grands centres urbains. Une dispersion des activités sur tout le territoire permettrait de rendre une âme et une vie à tous ces villages, tout en assurant une meilleure qualité de vie aux personnes. Par ailleurs, cela éviterait toutes les spéculations sur l’immobilier qui peuvent exister dans les grandes villes.
Cela s’accompagne du développement du télétravail pour toutes les tâches qui peuvent être effectuées à distance. Ce style de travail, quand il correctement organisé et non subi, est certainement plus efficace à la fois pour l’employeur et pour l’employé. Il génère moins de fatigue, moins de temps perdu dans des transports et permet une meilleure qualité de vie.

4) Repenser notre art de consommer :

Nous devons tendre vers une « sobriété heureuse » dans nos modes de consommation. Plus respectueuse de la nature, cette consommation vertueuse sera bénéfique en matière de santé et de climat. Le développement du bio s’impose ; il faut donc favoriser et accélérer les investissements dans les entreprises de la bio pour répondre à la demande croissante des consommateurs, défendre les entreprises de la bio face aux dérives de la grande distribution, protéger les acquis du cahier des charges du label AB, défendre une agriculture biologique cohérente, exigeante et durable. Nous devons également élargir le principe de responsabilité du producteur à l’ensemble du cycle de vie des produits et services. Les barèmes des écocontributions sont calculés en ne prenant en compte que la partie des coûts de gestion de la fin de vie des équipements. Certains produits ont un impact et un coût environnemental important mais un coût de gestion de la fin de vie faible, et donc une écocontribution faible. Il convient de prendre en compte dans le barème des écocontributions les externalités liées aux impacts de l’ensemble du cycle de vie des produits et des services. Nous devons orienter la consommation locale par les administrations dans tous les domaines et prioritairement ceux qui sont orientés vers le respect de l’environnement et des consommateurs.

5) Bien poser les enjeux fiscaux :

La fiscalité constitue un enjeu de justice sociale. Concernant les biens immobiliers, nous devons envisager une réforme profonde afin de favoriser la circulation au profit des jeunes générations et de créer un système plus redistributif.La situation actuelle nous montre les limites d’un modèle néolibéral qui a finalement fragilisé l’Union européenne au regard de sa souveraineté et a rendu l’Europe dépendante des productions industrielles extérieures. Il est donc urgent de créer un nouveau modèle qui permette la re-localisation productive en France et en Europe. Pour cela, nous devons mettre fin à la concurrence fiscale déloyale en taxant les produits provenant de pays à fiscalités privilégiées, en taxant les remontées de dividendes provenant de filiales sous taxées au sein des groupes notamment. Un impôt symbolique devrait être payable par tout un chacun.
Une évolution de la TVA serait souhaitable avec des nouvelles taxations pour rééquilibrer le rapport entre le capital humain et technologique : taxes sur les transactions GAFA, la valeur ajoutée des robots, les transactions financières dans la banque d’investissement, les longs déplacements carbonés. Il faudrait mettre en place un taux d’impositions exceptionnels sur les plus riches pour les deux prochaines années, des taux d’impositions plus importants sur les entreprises qui sans Etat et sans notre santé, ne sont rien. Enfin de nouveaux principes de répartition budgétaire doivent être instaurés entre les nouvelles régions pour permettre de garantir les mêmes droits et l’accès aux services publiques pour l’ensemble des citoyens.

6) Agir concrètement pour la protection de notre environnement:

Il faut commencer par préserver l’équilibre avec les espaces. Dans les grandes et moyennes villes de France, il faudrait imposer un quota d’espaces verts par nombre d’habitants. Comme par exemple une pharmacie par nombre d’habitants. Un espace vert peut être un jardin, un parc, mais aussi des jardins ouvriers, potagers collectifs, une ferme pédagogique etc…Ainsi chaque quartiers aisés ou non auraient leur dose d’air frais et la ville pourrait respirer.
Pour privilégier l’agriculture biologique, des mesures fortes doivent être prises, et se traduire par exemple par un objectif d’au moins 50% d’agriculture biologique d’ici 5 ans sur le territoire, un accompagnement technique et financier des agriculteurs qui souhaitent une reconversion de leur système, une interdiction réelle et appliquée de certaines pratiques néfastes pour l’environnement et son fonctionnement, et donc pour nous et nos enfants (arrachage des haies, drainage des zones humides, utilisation de pesticides chimiques).Cette proposition ne concerne pas la productivité alimentaire, qui peut être moindre dans l’agriculture biologique (bien que cela ne soit pas toujours le cas), compte tenu du gaspillage alimentaire actuel en France, il n’est pas utopique de passer à une agriculture non intensive sur au moins 50% des exploitations actuelles.
D’une manière générale, toutes les politiques devraient intégrer une nouvelle maille régionale et s’appuyer sur une infrastructure et des moyens de transport en transition progressive vers de nouvelles énergies (électricité, hydrogène). Une articulation des fonctions régaliennes et des compétences doit s’organiser entre l’État et les nouvelles régions.
Une politique industrielle de l’État devra définir les filières dont il doit assurer un contrôle total ou partiel, en particulier la gestion de l’eau, de l’énergie nucléaire et des énergies décarbonées, des infrastructures de transport, du stockage des données, de la production de traitements thérapeutiques essentiels, de l’armement.
Cette nouvelle articulation donnerait des prérogatives aux régions pour gérer et préserver les réserves et / ou la qualité de l’eau, de l’air et de la biodiversité, piloter de manière intégrée le traitement et le recyclage des déchets, développer une agriculture et des élevages permettant d’assurer à la fois la diversité des besoins alimentaires et leur accès en circuit-court.
Ces nouvelles régions auraient pour mission d’organiser et de garantir à chacun le droit et l’accès aux besoins fondamentaux suivants : l’éducation, la culture, les activités sportives, les logements, les soins et l’accompagnement dans la dépendance, la justice, la sécurité, l’ensemble des services administratifs, l’accès aux besoins vitaux (transports, eau, électricité, alimentaires).

7) Pour un nouveau modèle de développement et de financement de l’économie

Force est de constater que nos indicateurs de développement datent d’un autre temps. Ils se fondent sur la croissance, la productivité, le déficit et la dette. Il faut repenser notre économie d’avant et mettre en place des mesures pour le futur afin de garantir un air pur, de l’eau saine et une alimentation de qualité et ainsi améliorer la santé de tous.
Une transition écologique accélérée concerne :
– Les habitations : il faut réfléchir à des systèmes éoliens alimentant localement chaque groupement d’habitation, réintégrer l’usage de l’eau de pluie au travers de bassins de rétentions pour garantir : l’arrosage extérieur, la douche, les sanitaires à minima, repenser le traitement des stations d’épuration.
– Les transports : il importe de revoir notre utilisation des transports avec un nouveau rythme de travail, augmenter le budget sur la recherche de véhicules fonctionnant à l’hydrogène, revoir drastiquement les imports superflus et imposer aux entreprises de relocaliser et produire local
– L’alimentation : il s’agit de valoriser le secteur agricole travaillant en local et avec des pratiques respectueuses de l’environnement (au travers d’aides fiscales notamment), et de limiter la vente de produits qui ne respectent pas cet engagement au travers de taxes. Il faut mettre en place une économie circulaire et solidaire, stop à la consommation linéaire!

Tous les investissements nécessaires, bien que parfois lourds, seront des économies futures sur le système de santé aujourd’hui extrêmement coûteux …D’ailleurs nous devrions aussiréhabiliter la médecine alternative qui fait des miracles dans le remboursement sécu et arrêter la médicamentation systématique, qui coûte très cher à la puissance publique, qui plus est.
Il est urgent de revoir la politique des transports pour faire baisser la consommation d’énergies fossiles et optimiser les lignes tant ferroviaires qu’aériennes. Il est possible aussi de favoriser le multiusage des moyens afin de limiter l’usage de la voiture et de ses effets négatifs (pollution, embouteillage, dépendance énergétique). Pour cela il serait utile d’augmenter le nombre de places de vélos dans les trains TGV, TER, intercités. Seuls quelques TGV dans la journée acceptent une poignée de vélos non démontés. Il faut que le choix du vélo lors d’un déplacement entre deux villes deviennent une facilité et non une contrainte. Des parkings sécurisés pour vélo dans les gares seraient utiles. Ainsi, les personnes pourront rejoindre leur logement, la gare ou leur lieu de travail et laisser leur vélo à la gare s’il n’est pas possible de prendre le train.

Sur le financement de l’économie :


Il devient urgent d’opérer le rééquilibrage de l’activité des banques : recréer une symétrie entre l’économie réelle et la banque de dépôt en scindant les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement.
La BPI pourrait créer une entité filiale par nouvelle région pour aider à la réindustrialisation et à la transition énergétique. Une nouvelle forme de place boursière pourrait également voir le jour pour appuyer l’entreprenariat avec un système de cotation basé sur des perspectives de durabilité et non plus sur l’émotion.
S’agissant des assurances, il faudrait revoir leur rôle de financement du risque par une systématisation des couvertures et un mécanisme de mutualisation du risque

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C’est ainsi que Nicolas avait réfléchi, écrit sur les propositions et les souhaits qu’il avait pour le travail, l’éducation et la démocratie avec une volonté pour notre société qu’il souhaitait ardemment contribuer à changer, à améliorer.

« Nicolas, tu nous as transmis ton travail, à nous désormais de l’enrichir. La part d’utopie qui l’irrigue correspond à notre part de rêve, et reflète notre envie de croire encore qu’un monde meilleur et plus éclairé est à portée d’action humaine.

Nous avons dit.

Les Sœurs et Frères de la Loge Mozart »