Comment reconstruire ?

Tandis que la COVID-19 a étendu son ombre sur l’année 2021, restreignant l’horizon et amplifiant les craintes de tous ordres, la question fondamentale demeure – encore et toujours – celle du lien de confiance.

Cette confiance qui fonde le lien social, tout en nous permettant d’avoir une relation apaisée avec le monde, mais aussi la confiance en l’avenir, qui nous inscrit dans des projets individuels et collectifs.

Dans ce dossier spécial, Christiane Vienne interroge une forme de violence particulièrement attentatoire au lien de confiance, dont la pandémie a rendu la présence plus visible : la délation, qui met en exergue certains ressorts profondément enfouis dans la nature humaine.

Pour retrouver le goût de la fraternité et de la confiance, tout en combattant le « COVID-BLUES », Marie-José Freling et Gaspart-Hubert Lonsi Koko nous présentent pour leur part une magnifique sélection de livres « optimistes », truculents, facétieux et spirituels.

A travers des résumés éclairants et percutants, notre Sœur et notre Frère nous rappellent que si l’humour est – dit-on – la politesse du désespoir, il est aussi la fabrique de l’optimisme, raffermissant notre volonté au moment où elle est mise à l’épreuve.

Si la confiance – alimentée par l’humour – est indispensable pour réparer les blessures, elle est aussi – sur un plan collectif – le ciment de la reconstruction.

Même les ruines sont provisoires nous dit Michel Baron, et il n’est pas nécessaire d’attendre le terme de la tourmente pour engager la reconstruction.

Y a-t-il, au fond, meilleur remède à l’enfermement que l’hospitalité, l’accueil et l’ouverture ?

LE COVID, VIOLENCE ET SOCIÉTÉ

La première violence que nous subissons tous est celle de la maladie elle-même, l’angoisse pour ceux de nos proches qui en souffrent, l’angoisse de la contracter, de la transmettre.

Chacun d’entre nous représente un danger potentiel pour ceux qu’il aime car nous pouvons être porteurs du virus sans en avoir conscience.

Cela nous place dans une situation particulièrement angoissante et culpabilisante.

Coupables d’un bisou, d’un moment de tendresse partagé avec un enfant, tout ce qui tisse la chaleur de nos liens amicaux et familiaux est devenu dangereux, à proscrire.

Quelles seront les conséquences sur le plan émotionnel de la violence de la privation d’école, de contacts sociaux, l’enfermement dans des espaces clos à cause du télétravail ?

L’augmentation des violences faites aux femmes, aux enfants pendant cette pandémie est la conséquence directe des huis clos familiaux.

Les violences domestiques ne datent pas d’aujourd’hui, hélas, mais elles se banalisent et deviennent difficiles à maîtriser en situation de quasi confinement. Le télétravail impose le maintien à domicile privant d’un moment de détente auprès de la machine à café, d’un repas entre collègues, en bref de toute la convivialité qui accompagne le travail. Les femmes se voient ainsi contraintes de cumuler les charges familiales et professionnelles dans un espace forcément réduit.

La violence de la perte de revenus, l’augmentation de la précarité, l’absence de perspectives pour beaucoup, tout cela constitue un poids qui pèse lourdement sur la société.

La question n’est pas de savoir si nous pouvions l’éviter, la réalité est là !

Le plus interpellant est, qu’ajoutées à ces violences liées aux conséquences de l’épidémie, viennent se superposer d’autres violences que nous nous infligeons les uns aux autres : la délation est la première d’entre elles suivie de près par la violence des réseaux sociaux.

Nous avons besoin de solidarité, de compassion, de compréhension et pourtant ce n’est pas ce que nous nous offrons les uns aux autres.

A l’inverse, la délation atteint des niveaux record et les services de police sont débordés. Dans certaines grandes agglomérations, la délation représente jusqu’à 70% des appels, selon le syndicat Alternative Police.

Quelle mouche pique donc les citoyens ? La France n’est pas le seul pays concerné, le phénomène se retrouve un peu partout dans le monde.

Selon les rapports de police : des enfants qui jouent dans la rue, un voisin qui reçoit des amis, des jeunes qui se rassemblent, un voisin qui promène trop souvent son chien, qui est parti en vacances, une fête, un attroupement quelconque et tout ce que l’imagination féconde peut produire quand il s’agit d’exprimer sa frustration, sa jalousie ou parfois son envie de faire régner l’ordre.

Un exemple parmi de nombreux autres, en plein confinement, en avril 2020, France Info notait :
“Dans le 10e arrondissement de Paris, avisés d’un « rassemblement de gens non confinés » sur la place Sainte-Marthe, les policiers se sont également déplacés pour rien. Les 80 personnes présentes sur les lieux – des sans-abri venus recueillir des vivres – observaient les distances réglementaires, grâce à des marquages au sol. « Signaler des “gens non confinés”, ça ne manque pas de sel pour des SDF, souffle le président de l’association « Entraide et partage avec les sans-logis », qui organise la distribution. D’après les allusions des policiers, je crois savoir qui les a appelés. Une personne seule, excédée par la présence des SDF sous ses fenêtres. ”

 

L’objectif de la dénonciation est le plus souvent de nuire à la personne concernée en dénonçant des comportements qui ne provoquent que pas ou peu de torts à la société.

Il est paradoxal de constater que de nombreuses violences intra familiales, voire de féminicides ont lieu sans aucune réaction du voisinage. Il en est de même en ce qui concerne les questions de terrorisme. Etrange donc qu’il soit plus facile de dénoncer des comportements sans conséquence grave que ceux qui peuvent entraîner des violences allant jusqu’à la mort.

Où s’arrête la délation ? Où commence le « devoir civique » ? Si la question peut faire l’objet de débats sans fin, la loi, elle, en définit les cas limites.

Le philosophe Octave Larmagnac-Matheron rappelle ces limites légales mais aussi éthiques :

La législation actuelle indexe l’obligation de dénonciation sur la gravité du crime : c’est, dans la majorité des cas, parce qu’un acte lèse l’intégrité du corps d’un tiers qu’il doit être dénoncé. Ce critère permet-il, pour autant, de discriminer entre une dénonciation qui serait « juste » et un acte de délation moralement condamnable ? Révéler un crime, si atroce soit-il, me dispense-t-il de toute interrogation éthique ? Difficilement.

Dénoncer, c’est en effet porter atteinte à un individu qui, au fond, ne m’a rien fait directement. De quel droit puis-je infléchir ainsi le cours de son existence ? La réponse tient peut-être surtout à l’intention qui me décide à agir : dénoncer quelqu’un pour lui nuire à lui, pour se venger (par exemple, dire à la police que mon voisin, que je déteste, cultive du cannabis, même si cette culture n’a rien à voir dans mon aversion pour lui), n’est pas la même chose que de dénoncer un crime qui remet en cause la loi, sans vouloir nuire à celui qui l’a commis. (« Philosophe magazine », avril 2020).

La comparaison avec la situation au cours de l’Occupation peut sembler opportune et pourtant il y a peu de lien entre les deux situations. La guerre et son cortège de violence, l’encouragement du gouvernement de Vichy à la délation, la privation de tout dans la vie quotidienne a pu créer un climat propice à la délation. Les guerres ne font pas ressortir ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité !

La situation que nous connaissons est totalement différente et ce d’autant plus que la théologie de la transparence affecte profondément nos sociétés.

Les réseaux sociaux sont le lieu par excellence de la transparence nuisible et de la libération de la parole.

Les réseaux sociaux offrent cette particularité de permettre une parole dénonciatrice, agressive et violente tout en disposant d’une impunité quasi totale.

Comme le souligne le sociologue Xavier Rousseaux :
« Pareil engagement a été galvanisé, ces dernières années, par l’apparition de nouvelles figures revendiquant une démarche citoyenne, telles que les whistleblowers (« lanceurs d’alerte »), les tenants du name and shame » (« nommer et couvrir de honte ») ou encore les partisans du full disclosure (« divulgation totale »), pratique prônée par les hackeurs « éthiques ». Dans le sillage de ces mouvements anglo-saxons, les auteurs de dénonciations s’adressent moins aux autorités qu’à l’opinion publique.
Les « corbeaux » seraient-ils devenus des hirondelles ? Certains d’entre eux s’abandonnent à une fièvre accusatrice. En attestent les pages Facebook exhortant à dénoncer les propagateurs du Covid-19 ou des comptes Twitter comme « Fallait pas supprimer ». Son animateur appelle, depuis le 28 mars, à recenser « tous les fdp [fils de pute] qui ont déserté les grandes villes à l’annonce du confinement. Politiques, journalistes, people… Epluchez les dates de leurs Insta [Instagram], ces cons ne peuvent pas s’empêcher de poster. ». Ajoutant l’insulte à la délation, l’initiative a soulevé une vague d’indignation parmi ses 80 000 abonnés : « J’aurais pas aimé être votre voisine dans les années 1940. » ou « Toi tu aurais vendu du beurre aux Allemands. »

Toute médaille a son revers, la mise au pilori médiatique des harceleurs, violeurs, parents incestueux, fraudeurs en tous genres, a libéré la parole des victimes, et il était temps, mais elle a aussi libéré la parole des agitateurs médiatiques dont le seul objectif est de faire parler d’eux.
Les « justiciers » sont sur la toile !
La conséquence en est une rupture de confiance entre voisins, entre amis, entre parents.
Une société a besoin de confiance, nous avons besoin de confiance.
Nous ne sommes pas que des individus isolés, nous sommes « société », et « nos frères et sœurs nous reconnaissent comme tels ».

C’est ce que souligne le philosophe Mark Hynyadi dans un récent entretien paru dans « Philosophie Magazine » :
« Ce que nous a montré cette pandémie, c’est que la confiance est ce dans quoi nous séjournons, elle innerve l’ensemble de nos relations. Elle n’est donc pas simplement un rapport au risque, comme voudrait le faire croire la pensée économique dominante, mais bien un rapport au monde. En effet, durant la pandémie, notre confiance a été éprouvée à tous les étages. Nous nous sommes mis à craindre le contact avec les objets, avec les écrans tactiles, avec les personnes. Nous nous sommes défiés des dirigeants et des institutions. L’événement a révélé, par la négative, combien la confiance était, en temps normal, constitutive de notre relation au monde ».

Il avance l’idée d’un « individualisme du cockpit », métaphore de ce que nous avons vécu en cette période de confinement.
« Depuis le début de notre modernité, le rationalisme, la pensée économique n’ont cessé de présenter le sujet humain comme un individu enfermé dans sa bulle, calculateur, opportuniste, cherchant à maximiser son bien-être. Ce que cette tradition modélise, aussi bien en philosophie qu’en sciences sociales, c’est l’isolement. Eh bien, le confinement a eu cela d’extraordinaire qu’il nous a permis d’aller jusqu’au bout de cette logique. Chacun s’est effectivement retrouvé bouclé chez lui, comme un pilote d’avion qui s’informe sur l’état du monde extérieur grâce à des écrans. Le pilote fait des choix pour s’orienter seul dans le monde d’après des informations qui lui sont fournies par des artefacts. Et nous nous sommes rendu compte combien cette situation était insupportable. Nous avons compris l’enfer que c’était de vivre sans les autres. L’individualisme du cockpit n’est pas une option tenable… »

Pour sortir de l’isolement et de la violence qui en découle nous devons retrouver la confiance.
Cette confiance est aussi la conviction que nous pouvons construire des liens entre nous et nous projeter dans un avenir que nous bâtirons ensemble, les uns avec les autres.
Il devient urgent de sortir de l’angoisse, de la peur, de la dénonciation et de la délation, de cesser de nous faire du mal.
Vivre chaque jour comme s’il était le dernier et lui donner le goût de la solidarité et de la fraternité.

Christiane Vienne

REBÂTIR DANS LA TOURMENTE (DU TEMPLE DE SALOMON AU TEMPLE INTÉRIEUR)

Etrangement, cette période apocalyptique sous certains aspects, que nous traversons, renforce notre vécu et nos réflexions maçonniques. Le chaos amène le besoin d’ordre dans le tumulte du monde. Devant la destruction d’un ennemi invisible, doit-on se lamenter devant les ruines ou déjà envisager la reconstruction ? Racontons une histoire.

L’homme avançait à grands pas, étranger au spectacle de désolation qui s’étalait autour de lui : arbres déracinés, ruines, cadavres d’animaux. Il était have et dépenaillé et semblait ne pas avoir partagé de repas depuis plusieurs jours. Ses traits étaient creusés et soulignaient son épuisement. Cependant, animé par une détermination profonde, il avançait. Dieu l’interpella :
– Où vas-tu homme, d’un pas si pressé ?
– Je vais à Jérusalem, Maître du monde
– Mais que vas-tu y faire ? Elle est détruite… Tu as tout ton temps pour parler avec moi de la Thora, dit Dieu.
Alors, l’homme répondit : « Maître du monde, la Thora attendra, la reconstruction du Temple, elle ne peut attendre ! »…

Cette histoire hassidique sur le « farniente » de Dieu n’est pas sans nous rappeler le pamphlet de notre Frère Paul Lafargue, « Le droit à la paresse » où il écrit 1 : « Jéhovah, le Dieu barbu et rébarbatif, donna à ses adorateurs le suprême exemple de la paresse idéale : après six jours de travail il se reposa pour l’éternité ».

Hélas, l’humour de Paul Lafargue n’est point de mise : en se « reposant » le Grand Architecte de l’Univers nous confiait, semble-t-il, les clés du chantier au sein d’une coopération permanente. C’est en tout cas la vision théologique du judéo-christianisme et celle philosophique de la Franc-Maçonnerie. Des pèlerins de l’absolu en quelque sorte… Bon, force est de constater que les choses ne sont pas brillantes et qu’il convient de se retrousser les manches. Reconstruire suppose une stabilité du réel afin de reposer de nouvelles assises. Il faudrait alors imaginer que le monde serait sans tsunamis terrestres ou humains et que le GADLU représenterait le fameux « moteur immobile » d’Aristote ! Mais, un grand nombre de philosophes estiment que la création est continue et que la matière se transforme sans cesse. Donc, le Principe n’habite pas dans un temple en pierre, il est au sein du transformisme. Il faut le chercher dans le mouvement, là où il nous invite à l’accompagner, loin des peurs qui nous enferment ou d’un attentisme mortifère. Il convient de redevenir un pèlerin qui marche sans s’arrêter dans une sorte de mysticisme tel que l’entend l’anthropologue et philosophe Michel de Certeau2 : « Est mystique celui ou celle qui ne peut s’arrêter de marcher et qui, avec la certitude de ce qui lui manque, sait de chaque lieu et de chaque objet que ce n’est pas ça, qu’on ne peut résider ici ni se contenter de cela ».

La spiritualité maçonnique est mouvement comme l’est l’histoire du monde. Mouvement solidaire et non solitaire, comme nous le rappelle Albert Camus ( « Solidaire ou solitaire » ). Ce que confirme Pierre Teilhard de Chardin quand il écrit 3: « Enfin, nous avons peu à peu compris que, dans l’univers, aucune fibre élémentaire n’est entièrement indépendante, dans sa croissance des fibres voisines. Chacune d’elles apparaît dans un réseau. Et ce faisceau à son tour forme fibre d’ordre supérieur dans un faisceau plus large encore. Et ainsi de suite, à perte de vue. Si bien que le temps réagissant sur l’espace et l’incorporant à soi, l’un et l’autre ne forment plus qu’un seul écoulement solide dans lequel l’espace représente la section instantanée d’un flux dont la profondeur et le liant sont donnés par le temps ». Le Franc-Maçon a pour vocation de marcher, de construire ou de reconstruire, traversant le flot ininterrompu de la vacuité, bousculé par les tempêtes des épreuves collectives ou personnelles.

A partir de quoi va t-on mettre en chantier la reconstruction qui peut être souvent, nous le savons, aléatoire ? Sans doute d’un appel intérieur ( Rappelons qu’en allemand « rufen » est le verbe appeler et que « Berufen » est la vocation à ). C’est une voix qui ne vient pas d’un extérieur en ruine, mais du temple intérieur, celui que nous avons bâti au long de notre cheminement, indestructible, modelé sur notre expérience ( En hébreu le mot « Yasar » signifie à la fois construire et modeler ).

Enfermés dans le confinement, nous avons envie de reconstruire nos vies bousculées et la société mise rudement à l’épreuve. Mais le temple extérieur à reconstruire ne peut qu’être ouvert à tous. Dans la Bible, Zacharie ( 2, 5-9 ) fait un rêve étrange concernant un mystérieux arpenteur qui parcourt Jérusalem, lors de la reconstruction du temple : « Je levai les yeux et j’eus une vision : c’était un homme tenant à la main un cordeau à mesurer. Je lui demandai : « Où vas-tu ? ». Il me répondit : « Mesurer Jérusalem, voir qu’elle en serait la largeur et la longueur ». Et voici que l’ange qui me parlait s’avança tandis qu’un autre ange venait à sa rencontre. Il lui dit : « Cours, parle à ce jeune homme, là-bas, et dis-lui : Jérusalem doit rester ville ouverte à cause de la foule des gens et des bêtes qui s’y trouveront ». Cela signifie que toute reconstruction ne peut se faire que dans l’élargissement, l’accueil, et non le renfermement.

Cela suppose qu’il va falloir sortir de notre temple intérieur, ou de notre « château de l’âme », comme dirait Thérèse d’Avila 4 pour diriger nos pas incertains vers les ruines provisoires du temps présent…

 

Michel Baron

 

1 Lafargue Paul : Le droit à la paresse. Paris. Ed. Les mille et une nuits. 1994.

2 Dosse François : Michel de Certeau. Le marcheur blessé. Paris. Ed. La Découverte. 2007. ( Page 638 ).

3 Teilhard de Chardin Pierre : L’avenir de l’homme. Paris. Ed. Du Seuil. 1959. ( Pages 112-113 ).

4 D’Avila Thérèse : Oeuvres. Paris. NRF. 2012 in « Le château de l’âme » (Page 521 ).

BIBLIOGRAPHIE DE LIVRES OPTIMISTES POUR COMBATTRE LE COVID-BLUES

RÉCITS, ROMANS ET ESSAIS

L’Inimitable Jeeves (Pelham Grenville Wodehouse)

 

Ce fut un jour béni pour Wodehouse que celui où il créa Jeeves et parvint à faire échapper le roman comique (qui en Angleterre a des relents vertueux) à son cours ordinaire pour le lancer dans le torrent de la farce pure. Le grand triomphe de Jeeves, c’est que tout en jugeant Nietzsche « fondamentalement malsain » il se situe au-delà du bien et du mal.

Jeeves, au secours ! (Pelham Grenville Wodehouse)

Steeple Bumphleigh, lieu pittoresque pour certains, lieu de toutes les embrouilles pour Bertie Wooster. Contraint d’y passer une partie de l’été, il retrouve à son grand désespoir Florence, une ancienne fiancée dont il peine à se débarrasser, ainsi que Boko et Nobby, un couple de jeunes promis qui ne demandent qu’à se marier. Seulement voilà : le parrain de Nobby s’oppose farouchement à cette union. Tout en fuyant les assiduités de Florence, Bertie est entraîné bien malgré lui au cœur d’un embrouillamini familial fait d’oncles peu commodes et de fiancés désespérés… Il ne devra sa délivrance qu’au savoir-faire de son majordome de génie, l’incomparable Jeeves.

 

Black Bazar (Alain Mabanckou)

Le héros de Black Bazar est un dandy africain de notre temps, amoureux des cols italiens et des chaussures Weston, qui découvre sa vocation d’écrivain au détour d’un chagrin d’amour. Naviguant entre complainte et dérision, il brosse avec truculence un tableau sans concession du monde qui l’entoure. Tour à tour burlesque et pathétique, son récit va prêter sa voix à toute une galerie de personnages étonnants, illustrant chacun à leur manière la misère et la grandeur de la condition humaine.

L’art presque perdu de ne rien faire (Dany Laferrière)

La nonchalance est une affaire de connaisseur. « J’étais devenu un spécialiste mondial de la sieste », révèle Dany Laferrière dès le début de son livre. Cela n’interdit pas de lire et de réfléchir – la sieste y est, au contraire, propice. Elle permet aux pensées de jaillir, s’attachant aux petites et aux grandes choses, aux rêves et aux lectures. Dany Laferrière nous parle d’Obama et de l’Histoire, de ses premières amours nimbées d’un parfum d’ilang-ilang, de Salinger et de Borges, de la guitare hawaïenne, du nomadisme et de la vie, car cet Art presque perdu de ne rien faire est, ni plus ni moins, un art de vivre.

Pourquoi j’ai mangé mon père (Roy Lewis)

Une famille préhistorique ordinaire : Édouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l’oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et d’autres ravissantes donzelles…
Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l’amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l’évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir.Un miroir à consulter souvent.

American rigolos : chroniques d’un grand pays (Brill Bryson)

Durant son établissement en Nouvelle-Angleterre, après avoir vécu vingt ans en Angleterre, Bill Bryson se lance à la “redécouverte” de l’Amérique avec l’humour pour seule arme. Rien n’échappe à son sens de l’observation ni à son manque de sens pratique. Il lui faut guerroyer avec l’administration et les supermarchés, avec la publicité et les séries télé, avec l’informatique et le jardinage, avec les créatures de la forêt et son coiffeur, et même avec son épouse britannique, qui deviendra vite une Américaine accomplie.

Le Journal de Bridget Jones (Helen Fielding)

L’irrésistible confession d’une célibataire de vingt-neuf ans, une création comique géniale à laquelle même les hommes n’ont pas résisté ! Un roman tour à tour hilarant, jubilatoire, ironique et tendre.
Après avoir ravagé le monde (plus de quatre millions de livres vendus !), le phénomène Bridget Jones a envahi la France où il a fait pleurer de rire près de 500 000 bridgétiennes convaincues.

Propos cocasses et insolites entendus en librairie (Jean Campbell)

« CLIENT : Est-ce que ce livre est comestible ? LIBRAIRE : Euh, non… »« CLIENT : Je cherche un livre vraiment abominable pour offrir à quelqu’un que je déteste. Vous pouvez me conseiller ? »« CLIENT : Je file au supermarché, juste le temps de faire mes courses pour la semaine. Je dépose mes fils chez vous, OK ? Ils ont trois et cinq ans. Ils ne vous dérangeront pas ! »

Snobs (Julian Fellowes)

Quand Edith Lavery, une jeune roturière pleine d’ambition, conquiert le cœur d’un des célibataires les plus convoités de l’aristocratie anglaise, le comte Charles Broughton, sa mère et elle sont folles de joie. Une fois devenue comtesse Broughton, elle ne tarde pas à se lasser des interminables parties de chasse et des thés de bienfaisance chapeautés par sa terrible belle-mère, Googie. C’est alors qu’elle tombe dans les bras de Simon Russel, un acteur de seconde zone…

 

Chroniques de la haine ordinaire (Pierre Desproges)

De son plus beau pistolet, Pierre Desproges tire à bout portant sur la bêtise et la lâcheté ordinaires. Pas de répit, tout le monde en prend pour son grade : les vieux, les jeunes, les courtisans, Dieu, les enfants, les féroces soldats et même le mois de mars. Un vrai feu de joie !

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (Jonas Jonasson)

Franchement, qui a envie de fêter son centième anniversaire dans une maison de retraite en compagnie de vieux séniles, de l’adjoint au maire et de la presse locale ?
Allan Karlsson, chaussé de ses plus belles charentaises, a donc décidé de prendre la tangente. Et, une chose en entraînant une autre, notre fringant centenaire se retrouve à trimballer une valise contenant 50 millions de couronnes dérobée – presque par inadvertance – à un membre de gang. S’engage une cavale arthritique qui le conduira à un vieux kleptomane, un vendeur de saucisses surdiplômé et une éléphante prénommée Sonja

Comment je suis devenu stupide (Martin Page)

« – Tu veux dire, prononça lentement Ganja en mâchant des graines médicinales, tu veux dire que tu as été stupide d’essayer d’être si intelligent, que c’était à côté de la plaque, et que devenir un peu stupide, c’est ça qui serait intelligent… » Antoine a beau être diplômé d’araméen, de biologie et de cinéma, il n’en est pas plus heureux. Et, selon lui, ce sont précisément son intelligence et sa lucidité qui lui gâchent l’existence. Aussi décide-t-il d’arrêter de penser. Il envisage d’abord de devenir alcoolique, mais, dès le premier verre, il sombre dans un coma éthylique. Il s’intéresse ensuite au suicide, mais la mort ne l’attire décidément pas. Reste l’acte ultime : la crétinisation. Loin de tout moralisme, avec humour et détachement, Martin Page pointe les contradictions contre lesquelles nous nous battons tous, pour peu que nous tentions de réfléchir

Petits suicides entre amis (Arto Paasilinna)

Deux suicidaires se retrouvent fortuitement dans une vieille grange où ils souhaitaient partir tranquilles. Entravés dans leurs funestes projets, ils se mettent en tête de rassembler d’autres désespérés pour monter une association. Commence alors, à bord d’un car de tourisme flambant neuf, un périple loufoque mené à un train d’enfer, des falaises de l’océan Arctique jusqu’au cap Saint-Vincent au Portugal pour un saut de l’ange final. Un récit désopilant doublé d’une réflexion mordante sur le suicide.

La Fée Carabine (Daniel Pennac)

L’inspecteur de police Vanini faisait un tour de quartier quand il est tué par une vieille dame maniant un P38. Le Petit, qui a assisté au meurtre, rentre chez lui pour en informer sa famille. L’auteur fait alors une présentation de la tribu Malaussène. Le commissaire divisionnaire Cercaire est outré de la mort de son collègue, le meilleur de ses hommes. Il décide alors, pour s’occuper du meurtre de Vanini, de confier l’interrogatoire d’un certain Chabralle à l’inspecteur Pastor, un « surdoué de l’interrogatoire » et poulain de son rival le divisionnaire Coudrier.

Au bonheur des ogres (Daniel Pennac)

Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d’un grand magasin parisien où il est chargé d’apitoyer les clients grincheux. Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d’attentats aveugles. Attentats ? Aveugles ? Et s’il n’y avait que ça ! Quand on est l’aîné, il faut aussi survivre aux tribulations de sa tumultueuse famille : la douce Clara qui photographie comme elle respire, Thérèse l’extralucide, Louna l’amoureuse, Jérémy le curieux, le Petit rêveur, la maman et ses amants… Le tout sous les yeux de Julius, le chien épileptique, et de Tante Julia, journaliste volcanique. Quel cirque !

Sors de ce corps, William ! (David Safier)

Afin de réparer ses erreurs et reconquérir l’homme de sa vie, Rosa décide d’avoir recours aux services de Prospero, un magicien soi-disant capable de faire voyager les gens dans le passé. Et voilà comment la jeune femme se réveille dans la peau du génial William Shakespeare ! Lequel, “oh dear”, n’apprécie pas vraiment cette cohabitation forcée…

Maudit karma (David Safier)

Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l’au-delà, elle apprend qu’elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d’insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l’échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles… et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l’existence !

Le fabuleux destin d’une vache qui ne voulait pas finir steak haché (David Safier)

Mis à part l’infidélité de son taureau, Champion, Lolle, une vache laitière, mène une vie tranquille dans un pré du nord de l’Allemagne. Jusqu’au jour où elle apprend de la gueule de Giacomo, un chat errant qu’elle a sauvé de la noyade, que le fermier a décidé de vendre le troupeau de bovins pour régler ses dettes.

Pénis d’orteil (Rieko Marsuura)

Ce livre qui interroge les genres est fondé sur l’idée surprenante d’une femme se découvrant, un matin, affublée d’un pénis au gros orteil droit. Si Kazumi y voit d’abord une malédiction, que son amoureux tente d’ailleurs de trancher à la racine, elle ne tarde pas à reconsidérer son existence à la lumière de cette transformation. De découvertes en mésaventures plutôt rocambolesques, elle poursuit auprès d’amants et d’amantes, qui parfois n’ont rien à lui envier, une interrogation sur la féminité et la différence qui pousse les êtres à s’unir sexuellement – avec une candeur tempérée d’une bonne dose d’ironie.

Le pigeon (Patrick Süskind)

Jonathan Noël est un homme rangé et solitaire : il approche de la retraite et n’a jamais failli à son travail de vigile à la banque près de chez lui. Il n’a qu’une aspiration : vivre une vie tranquille sans qu’on lui prête attention. Sa jeunesse, qui n’a pas été des plus agréables, explique en grande partie ce mouvement de repli sur soi : en 1942, sa mère a été déportée en camp de concentration ; en 1953, il est parti faire la guerre en Indochine et en 1954, son oncle l’a persuadé d’épouser Marie Baccouche, malheureusement déjà enceinte de 5 mois, et amoureuse d’un autre avec qui elle a fui par la suite.

Mort aux cons (Carl Aderhold)

Contrairement à l’idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n’ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu’ils sachent que je les surveille et que le temps de l’impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu’ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat.

Nouba chez les psys (Sophie Fontanel)

« Je mets au défi quiconque de passer plus de vingt-quatre heures à un colloque de psys. Et d’ailleurs, j’aurais deux mots à dire à Mister Freud sur la façon dont il briefe ses équipes. Parce que si je me fonde sur le toutim que j’ai eu sous les yeux, je vous le dis : y a pas plus lubriques et branques que ces gens qui gèrent le manque. J’ai survécu, seul Lacan sait comment ! »

Ma belle-mère russe (Alexandra Fröhlich)

En quelques semaines, Paula, brillante avocate, a tout perdu : l’homme qui partageait sa vie la quitte lâchement, emportant avec lui la clientèle de leur cabinet commun.
Seule et désœuvrée, Paula est proche du désespoir, quand elle voit débouler dans son bureau désert l’extravagante famille Polyakov et leurs histoires à dormir debout. Et avec eux leur fils, le mystérieux et désirable Artiom, qui emporte dans un tourbillon le cœur chamboulé de Paula.

Le potentiel érotique de ma femme (David Foenkinos)

Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d’escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d’oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s’est marié. Alors, il s’est mis à collectionner sa femme.

Une chenille nommé Vanessa (Raymond Devos)

Le docteur Berthier aime les mots, les estampes japonaises et les papillons. L’étrange mademoiselle Élodie aime les chiens, les robes et les chenilles. Ces deux-là sont faits pour se rencontrer.

Les Quarantièmes délirants (Raymond Devos)

« Ceci n’est pas un roman. C’est un récit… rocambolesque. Le récit d’un voyage dans l’imaginaire, c’est-à-dire qui ne répond pas aux lois du réel. Pas d’horaires… ni d’avance ni de retard ! On part quand on veut. On ne revient pas à l’heure dite. Personne ne vous attend au pied de la grande horloge. Aucun décalage horaire. Aucun train ne vous siffle. L’esprit suit son chemin, vagabonde, sans carte ni boussole, ce qui n’exclut ni les sentiments, ni les drames… ni… d’en rire… si l’envie vous en prend. »

J’aime pas les autres (Jacques-André Bertrand)

Du plus loin qu’Anatole s’en souvienne, les autres ont toujours eu le chic pour lui mettre des bâtons dans les roues. Car, les autres, c’est d’abord l’autorité : celle de la famille et celle de l’école. Alors, quand le père et l’instituteur ne font qu’un, imaginez les dégâts ! Ajoutez à cela, une louche de pension et une cuillérée à soupe de service militaire, et vous comprendrez aisément qu’Anatole, avec son âme de poète, ait nourri quelques réserves à l’égard…des autres.

Ces dames du palais Rizzi (San Antonio)

Dans l’ombre de la vieille bâtisse italienne, il se passe d’étranges choses. Cela commence par un air de mandoline et cela finit en cauchemar. Mais qu’importe la démesure des passions. L’essentiel n’est-il pas que Jérôme Deuilh aille jusqu’au bout de son terrible voyage parmi les mystérieuses créatures qu’on appelle « ces dames du palais Rizzi » ?

Otages chez les foireux (Sophie Fontanel)

«Des gens, tu déboules dans leur pays tout sourires, et à peine t’arpentes un trottoir en robe boule, ils se braquent et te fourrent dans un coffre de bagnole en hurlant au lieu de causer !? J’appelle pas ça les délices de l’Orient, moi. En plus, faut voir la pauvre rançon à deux balles qu’ils comptent demander en échange de ma liberté. Ah ben merci, on se sent valorisée ! »

 

Les Autres, c’est rien que des sales types (Jacques-André Bertrand)

Mais qui sont ces fameux autres, ces gens singuliers qui nous imposent leur présence et qu’on reconnaît assez aisément en société car, la plupart du temps, ils nous pourrissent la vie ? Avec la verve et le talent qu’on lui connaît, Jacques A. Bertrand a entrepris de dresser un catalogue de ces êtres détestables. Catalogue accablant. à défaut d’être exhaustif. Vous y rencontrerez le touriste (insupportable), le Parisien (odieux), le provincial (qui ne l’est pas moins), le voisin (Ah ! le voisin !), l’imbécile heureux (Malheur !), le médecin (à fuir), le malade (il est partout), le conjoint (indispensable), le jeune (il prolifère). et vous découvrirez même l’agélaste qui, comme chacun le sait, est celui qui ne rit jamais.

La plus précieuse des marchandises (Jean-Claude Grumberg)

« Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons…
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui. »

Le fusil de chasse (Yasushi Inoué)

A bout de forces, trop fatiguée pour bouger le petit doigt je laissai machinalement mon regard s’attacher à ton reflet sur la vitre. Tu avais fini de frotter le canon et tu remontais la culasse, que tu avais également nettoyée. Alors tu levas et abaissas plusieurs fois le fusil en épaulant à chaque fois. Mais peu après le fusil ne bougea plus. Tu l’appuyas fermement contre ton épaule et tu visas, en fermant un œil. Je me rendis compte que le canon était manifestement dirigé vers mon dos.
Trois lettres, adressées au même homme par trois femmes différentes, forment la texture tragique de ce récit singulier. Au départ, une banale histoire d’adultère. A l’arrivée, l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature contemporaine.

La vieille qui marchait dans la mer (San Antonio)

Une femme élégante et âgée, un jeune plagiste et un ancien diplomate roumain forment un étrange, mais habile, trio d’escrocs.
Octogénaire, Lady M cultive l’élégance fanée des courtisanes de grande classe et les regrets de ses splendeurs passées. Chaque matin, elle entre en marchant dans la mer, au bras d’un plagiste de soixante ans son cadet. Que le jeune éphèbe en profite pour lui barboter ses bagouzes n’a rien pour déplaire à la vieille : l’arnaque bien menée fut l’affaire de sa vie, et les dispositions du mignon éveillent en elle l’idée d’en faire son élève.
Comme un baroud d’honneur. Sur un air de chair triste et de dernier tango.

Le mec de la tombe d’à côté (Katarina Moretti)

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire de métier, citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l’œil.

Mémoires d’un amant lamentable (Groucho Marx)

Fausse autobiographie drôle et cynique, confession d’un obsédé sexuel, effronté et charmant, ces Mémoires d’un amant lamentable réunissent tout le punch et l’humour qui ont fait la grande célébrité des Marx Brothers.
Par des détours stupéfiants et des digressions désopilantes, Groucho Marx, l’homme à la moustache peinte, fouille pour nous dans son passé tumultueux et en extrait une série de désastres amoureux dépassant de loin les aventures de César et Cléopâtre. d’un amant lamentable (Groucho Marx)

Giambatista Viko, ou le viol du discours africain (Georges Ngal)

Ce livre nous raconte l’aventure d’un jeune professeur africain, poète et essayiste, dans un Institut d’enseignement supérieur, désireux d’asseoir sa réputation d’écrivain par la rédaction d’un roman sur le modèle des récits africains. Cette tentative est jugée par les sages africains, gardiens du patrimoine culturel, comme une désacralisation de l’oralité et il est amené à s’expliquer devant un tribunal coutumier avec son ami Niaiseux. La condamnation qui s’ensuit les relègue dans différents sanctuaires initiatiques pour y subir une cure de désaliénation et une rééducation à la culture africaine qu’ils méprisent profondément.

Quai d’Orsay – Tome 1. Et Quai d’Orsay Tomes 1 et 2 – Chroniques diplomatiques (Lanzac et Christophe Blain)

Le héros de cette série d’une drôlerie irrésistible ressemble à s’y méprendre à un ancien ministre des Affaires étrangères français, mis en scène avec un talent graphique époustouflant. Le jeune Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du « langage » par le ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il se faire une place entre le directeur du cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Inspiré de l’expérience d’Abel Lanzac qui fut conseiller dans un ministère, cet album restitue une vision de la politique à la fois pleine d’acuité et d’humour.

La Franc-Maçonnerie dévoilée (Philippe Bercovici et Arnaud de la Croix)

Sulfureuse, mystérieuse, mystique, obscure, la Franc-Maçonnerie continue aujourd’hui encore d’alimenter tous les fantasmes. Réseau d’influence, société secrète ou discrète, liens avec les Illuminati, nombreuses sont les rumeurs qui courent à son sujet. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Marie-Josée Freling et Gaspard-Hubert Lonsi Koko