Maria DERAISMES est plus que jamais d’actualité. C’est une des grandes figures du XIX^ème siècle toujours d’actualité au XXI^ème siècle. Que disait-elle en fondant votre obédience ? « L’humanisme éclairé par les principes maçonniques nous engage à agir pour un monde plus juste, plus équilibré et plus humain ».
17 ans avant, Maria DERAISMES fonde en 1876, la « société pour l’amélioration du sort de la femme » et organise deux ans après le Congrès international du droit des femmes en 1878.
Dans son essai « Ève dans l’humanité », elle souligne le contraste de la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » inscrite à la tête de notre Constitution et les faits. Pour notre Sœur, comment admettre en effet que l’on puisse lui conférer tous les grades universitaires et les doctorats en droit, en médecine et l’internat dans les hôpitaux et qu’elle soit déclarée incapable pour les actes de la vie civile plus ordinaire ?
Il a fallu attendre 72 ans après la naissance de votre obédience pour que la femme mariée obtienne en 1965 le droit d’ouvrir et de détenir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. Et aujourd’hui, nous observons une régression certaine sur la situation de la femme dans le monde. Il suffit de regarder par exemple la situation en Afghanistan ou les droits fondamentaux des femmes sont bafoués, aux Etats-Unis ou le droit à l’avortement est remis en question. Et donc les vers du poète sont toujours d’actualité « Rien n’est jamais acquis à l’homme. Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit serrer son bonheur il le broie. Son ombre est celle d’une croix. Sa vie est un étrange et douloureux divorce ».
Il nous faut donc avec détermination, avec constance et volonté, sans cesse défendre les droits humains en général et ceux des femmes particulièrement. La mémoire de notre Sœur Maria doit être sans cesse entretenue.