Témoignages

Témoignage de Sasha CAGNON

« C’est avec un immense plaisir que j’ai pu participer à notre Convent 2022. Retrouver tous ces Sœurs et Frères venus de tous ces horizons différents est à la fois très enrichissant, mais aussi très impressionnant car nous nous rendons compte que notre Obédience illumine tous les points cardinaux. C’est à ce moment que nous nous rendons compte de la force de notre ordre, ainsi que de la multiplicité de ses maillons rassemblés pour l’occasion. Œuvrer pour l’amélioration de la condition humaine est un vaste travail qui peut se révéler exaspérant, mais comme dit le dicton populaire « l’union fait la force » et c’est par notre solidarité et fraternité que nous y arriverons.
Le Convent permet également pour chaque délégué de mieux comprendre les institutions qui composent notre ordre. Nous sommes invités à contribuer au fonctionnement de celles-ci, en votant leurs modifications et leurs représentants. De plus, chacun d’entre nous peut se présenter pour travailler dans telle ou telle commission et ajouter ainsi sa pierre à l’édifice. Nous comprenons également l’importance de participer au convent annuel afin de pouvoir véhiculer les opinions et réflexions de tous les ateliers qui composent la GLMF.
Nous découvrons également toutes les actions humanitaires dans lesquelles s’engage la GLMF. Nous nous rendons compte à quel point nous pouvons impacter le cours des choses et véhiculer des symboles de solidarité internationale. Du Liban à l’Ukraine, notre ordre n’est pas insensible aux problèmes de la planète ; régulièrement il se positionne financièrement et philosophiquement afin d’apporter son soutien à ceux qui sont dans le besoin.
J’ai été agréablement surpris de voir les amitiés que la GLMF a noué avec les autres Obédiences nationales, mais aussi… internationales. Voir toutes ces délégations venir nous apporter leurs salutations fraternelles me confère un sentiment d’unicité à travers le monde et me convaincs que notre Obédience a un rôle à jouer dans l’Histoire des Hommes.
C’est avec un grand plaisir, si mon atelier me désigne de nouveau comme délégué, que je participerai à notre prochain convent afin de retrouver nos Sœurs et Frères et œuvrer ensemble à la vie de l’Obédience.
J’ai dit. »

Délégué de la R.L. Amour et Lumière n°336

Témoignage d’un Conseiller de l’Ordre descendant – Félix NATALI

Voilà votre mandat terminé. Quelle expérience retirez-vous de ces trois années passées au Conseil de l’Ordre ?
L’étendue des sujets à couvrir par les Loges et pour les Loges. La Loge demande de l’organisation, du suivi, de la rigueur, de la souplesse. Au Conseil de l’Ordre, on peut travailler avec plus d’accent sur un sujet que l’on choisit, cela permet de découvrir le dessous des cartes, les raisons pour lesquelles l’Obédience a certaines exigences et ainsi de les expliquer aux Loges. Car il s’agit d’un lien fort entre l’organisationnel et le Maçonnique, la très pragmatique participation au Conseil d’Administration d’une Institution de 5.000 personnes avec pour but que les Loges travaillent au mieux pour développer et porter nos valeurs.
La période que nous avons traversée pendant ces trois dernières années a demandé de s’adapter. La Covid notamment nous a obligé à utiliser, à proposer, à guider les Loges vers des outils pour se retrouver à une époque où la rencontre physique n’était pas autorisée. Cette période a également conduit à réaménager la solidarité de l’Obédience et cela a été rendu possible par la bonne gestion de ses finances. Elle a demandé de la souplesse dans la relation administrative que l’Obédience entretient avec les Loges. Comme elle a demandé de la compréhension dans l’application du Règlement ; respecter la règle et l’esprit de la règle, pour le bien des Loges et de leurs membres.
Ecouter, échanger, parfois revoir sa grammaire et essayer de conjuguer son miroir et son fil à plomb. L’objet n’est pas d’être gentil ou méchant, l’objet est d’être juste.

Une chose vous a marqué plus qu’une autre ?
Oui, l’expérience humaine. C’est immense ! Avec une double forme de rencontres, de la même manière qu’existent deux formes de voyages. D’un côté visiter une ville pour un week-end et de l’autre se rendre toujours dans le même endroit pour passer ses vacances, peut-être finir par s’y établir. Ainsi, d’un côté rencontrer des Sœurs et Frères au gré des évènements dans les Loges, sentir la force de ce lien qui unit des personnes qui pourtant ne se connaissent pas mais qui partagent le fondamental ; puis d’un autre côté, rencontrer et travailler (parfois même au quotidien) avec des personnes que l’on n’aurait jamais eu l’occasion de rencontrer ailleurs, tisser des liens forts et quand on se quitte avoir les rougis de toutes ces choses que l’on a partagées. Des émotions saines.
Et puis, les relations avec les salariées dont le professionnalisme et la connaissance historique de l’Obédience sont une source précieuse pour les Conseillers.

Maintenant que vous êtes de retour sur les Colonnes, conseillerez-vous de s’investir dans l’Obédience ?
Les Conseillers de l’Ordre sont des Francs-Maçons à part entière, ils sont toujours sur les Colonnes comme les autres Sœurs et Frères de leur Loge. Sur la nostalgie de la charge, je ne pensais pas qu’être Conseiller de l’Ordre confère une quelconque plus-value, je ne pense donc pas que ne plus l’être retire quelque chose.  Pas de nostalgie et au contraire même, la rémanence des belles choses que l’on a traversées et qui nous ont enrichis. Puis la joie de voir que les Officiers se lèvent et se remplacent, la confiance en ceux qui arrivent avec d’autres idées et d’autres méthodes. La confiance car arrivent des personnes élues par une assemblée de gens sages, le Convent.
Alors, pour tout le travail qu’il y a à accomplir, pour l’expérience humaine dans les rencontres, pour toutes les situations qui obligent à s’interroger donc à travailler sur soi, à peser non pas que l’on croit mais ce que l’on pense être juste ; pour la multitude de pierres que cette expérience dépose sur notre parcours initiatique ; parce qu’il n’y a pas de diplôme, de compétence ou d’acquis particulier à avoir, parce que ne compte que la seule envie de bien faire ; parce que comme chacun, Olympe a besoin et qu’elle te le rendra… pour tout cela oui, il faut s’investir dans la gestion de l’Obédience.

Témoignage de Bruno PLANCADE (intervention lors de la cérémonie de clôture du Convent 2022)

« Je souhaite tout d’abord faire en ce jour d’anniversaire rappel de la cohorte des mânes de nos anciens et plus particulièrement ceux qui m’ont touché Michel et – indissociablement – Raymonde André ainsi que Jean-Pierre Orsoni.
Avant que la patrouille fraternelle de notre Grand Orateur le rappelle, notre Règlement Général dispose effectivement qu’il n’y a pas de catégorie « Anciens Grands Maitres » et qu’ainsi le Frère Edouard et moi-même sommes dans une situation que je qualifierai par l’oxymore d’ « Illustres Inconnus », ce qui vous en conviendrez est une jolie forme initiatique.
Je suis ainsi dans la position étonnante du papi au bout de la table dans les repas de famille : le plus ancien et le probable prochain à disparaitre par ordre d’ancienneté ; mais l’expérience est un peigne qui ne coiffe que des crânes chauves…
Cette médaille des 40 ans est le témoignage de notre fidélité collective, mais la meilleure façon d’être fidèle c’est de transmettre…
Je voudrais ici témoigner selon le mot de Proust « le point fixe et douloureux de nos préoccupations » : les votes préoccupants que font un certain nombre de nos Frères et Sœurs et qui accompagnent ainsi un vent mauvais, notre souci permanent qui doit encourager partout le travail des Maçons afin qu’ils s’investissent dans les travaux de l’Obédience pour être les Christiane VIENNE de demain, les Edouard d’après-demain… et il y faudra peut être quelques Bruno ».